jueves, 30 de agosto de 2012

Un set de table à Barcelone.




 
Un set de table à Barcelone.

 

Bar Rec Comtal, pas très loin du métro Arc de Triomf. Quartier El Born. Juillet.

Azulejos jusqu’au plafond. Deux machines à sous à l’entrée et une machine à cigarettes. Un vieux buffet dans le fond avec des colonnes tournées. Une vitrine avec des coupes, un petit tonneau, des carafes en verre bleu, des tables rectangulaires en bois, des chaises avec le dossier arrondi. Un comptoir en zinc.

 

Derrière le bar, le patron bedonnant, les cheveux dégarnis, une grosse moustache grise en arc de cercle au-dessus de la bouche. Un cœur gros comme ça pour sa maman et les femmes bien après. Et justement une peine de cœur récente lui a donné un ton amer sur le siècle. Ecoute-moi y a des choses qui ne se font pas et pis voilà. Après vingt-six ans de mariage me traiter comme ça…mes valises devant la porte.

 

Le serveur a une physionomie d’asperge. Il passe entre les tables et essuie les chaises d’un coup de torchon pas très convaincu, pas très convaincant, des mots restent bloqués entre ses dents gâtées, le T-shirt maculé de sauce tomate.

 

Deux peintres en bâtiment, perchés sur les tabourets à côté de la caisse, se racontent des histoires salaces et rient grassement. Les jeans tout mouchetés d’enduit, les biceps remplissent les manches des chemises, le paquet de Ducados s’écrase dans le poing qui se serre. Les regards complices s’échangent. Ils suivent les mouvements de la jupette d’une jeune maman qui remet le parasol de la poussette, arrange le petit, ajuste la lanière de la sandale, là-bas sur le trottoir d’en face.

 

Contre le buffet, un petit vieux fume sa pipe, les cheveux jaunes, gominés en arrière, chemise à macaron orange années soixante-dix, la canne à sa droite, la Vanguardia posée devant lui. Les verres de ses lunettes en cul de bouteille lui font des minuscules yeux de fouine. Il suit les lignes avec son doigt comme sa maîtresse lui a appris.

 

Au fond de la salle, des yeux de mauvais garçon pourraient bien flinguer tout ce qui bouge si le cœur lui en disait, mais aujourd’hui il ne lâchera pas le pitbull. On soupire. Sur la peau de la petite frappe, il n’y a guère de place, sa vie en tatouage a rempli le moindre millimètre carré. Comme à un taureau, on lui a passé un anneau dans les deux narines. Pour le faire obéir. Une minette doit s’en donner la peine certaines nuits. Sur sa tignasse hirsute, il a posé un panama, chapeau incongru, contraste avec le reste de la silhouette. La signification échappe. Il veut peut-être indiquer qu’un soupçon de caballero sommeille en lui.

 

Collée à la vitrine, une mamie, rendue menue menue par le temps qui passe, grignote son beignet trempé dans le chocolat. Elle ne voit rien, rien que le bout de son petit beignet. Ensimismamiento. La petite douceur de la journée nécessite concentration. Tout est rose chez elle, ses joues, son tricot, ses bas, ses chaussures à semelles de crêpe. Mais ses cheveux sont bleus. Elle appartient à la nouvelle tendance du punk élégant, sans le savoir.

 

Une table au centre est occupée par la personne la plus étrange du tableau, la touriste française. Ballottée au gré du courant qui circulent dans le labyrinthe des ruelles, elle a échoué  ici. De bonne grâce. Elle remue son café de la main droite et de la gauche écrit sur le set de table en papier, plein de taches et tout gras de son repas. Estofada de cordero y crema de natilla. Écrit, écrit ce que ses yeux n’ont de cesse d’observer, une planète, une planète tout entière qui défile et qu’elle absorbe. Elle pense que le moment de la grande régurgitation arrivera. Un jour, elle donnera à lire.

 

Le patron s’approche curieux, adolescent timide. Tu écris un poème ? Euh non, un texte, enfin j’aimerais bien, je crois-la gêne l’empourpre-je ne sais pas, c’est le lieu qui me plaît, le point de rencontre, la confluence, les gens. Mais déjà, elle sèche car elle voit que le papier se réduit. Elle a pour habitude de remplir une feuille et de s’arrêter là où le papier s’arrête. Continuer sur une autre nappe, oui bien sûr, il suffirait d’en demander une, mais non. Une page. Elle ne peut pas faire mieux. Attention ! Plus que quelques mots et le récit va conclure. La surface diminue, la description se termine. Et le petit vieux tire la langue, réajuste ses lunettes, fixe un point sur le sol.

...

¿Quieres otro mantel ? Le patron est passé par là et lui a collé un nouveau set de table sous le nez, avant même qu’elle puisse répondre. Il agrémente son écriture d’un petit verre de « chai pas quoi », elle n’a pas compris le nom. Romantique. Il pense que l’alcool inspire les écrivains. L’anse se trouve tout en bas mais le liquide arrive jusqu’en haut. Emu par ce petit bout de femme poco común, il ordonne. Continue ! La française n’a pas le choix. Hijueputa ! Un nouvel espace vierge s’ouvre. L’histoire ne s’arrête donc pas comme elle le croyait. La voilà repartie à écrire.

Une petite gorgée et ça fait un petit rond sur la nappe en papier. Une autre petite gorgée et un deuxième petit rond apparaît. On dirait des lunettes dessinées sur le set. Elle ajoute deux petits points pour faire les yeux. La liqueur sent les herbes de la garrigue de la Collserola, là-bas derrière la montagne du Tibidabo. L’atmosphère se tranquillise. Il va être quatre heures. Les derniers menus del dia ont été servis. Les estomacs remplis sont allés ronfler. Il ne reste plus que la française insolite et deux petits vieux, assis dos à dos, qui se torticolisent pour discuter.

 

La sœur du patron en blouse à carreaux bleus passe le balai et bientôt elle passera l’autre, celui qu’on appelle le balai espagnol. Celui qui ressemble à une grosse araignée. On frotte par terre ses grosses pattes en lamelles de tissu. Ça ne nettoie rien, ça bourre toute la saleté dans les coins mais on s’en fout, ça rafraichit. Elle gueule parce que, quand même, c’est toujours elle qui remplit le distributeur à cigarettes. Oui, mais quand même, y a plus dur dans la vie, arrête de te plaindre,  lui dit son frère, étouffant sa peine sans pouvoir la dissimuler. C’est que les femmes veulent la vie des hommes et nous, on ne veut pas de la vie des femmes. Alors qu’est-ce qu’on va faire ? À ce rythme, on va tous devenir homosexuel mais moi, vous comprenez, je ne veux pas d’un homme dans mon lit. Moi j’aime les femmes, elles sont divines.

Au comptoir, nouvel arrivant, le paki, maillot marin et gueule d’amour d’émigré. Peau caramel. Cheveux très noirs, iris très noires, dents très blanches. Il sirote à la paille son coca, seule boisson qui unit tous les peuples. Il arrive du locutorio, la porte à côté. De là communique la planète entière, tout le monde fait la queue pour parler à sa mère, à son frère, à son ami de toujours qui est resté au pays. Carrefour d’un nouveau genre. Toutes les langues se mêlent. C’est la Babylone des temps modernes. Mais ni tour de Babel, ni tours jumelles, ni haut lieu de la finance ne vont s’effondrer. Personne ne sautera de ses fenêtres. C’est le rez-de-chaussée. L’orgueil n’a pas de place. Des petites cabines sont juste collées les unes à côté des autres. Et à chacun sa petite cabine, et à chacun sa grande émotion. Avoir enfin, au bout du fil, cette personne qui nous manque. Modestie et fraternité.

 

Je n’ai plus d’espace sur le set de table.


 

jueves, 23 de agosto de 2012

À quoi bon écrire.2.


 
À quoi bon écrire. 2.
Ou tout raconter sans savoir comment.

Je suis assise dans mon lit. L’écran bleu de l’ordi illumine le cuarto. Le chat ne joue pas avec le cordon. Il court comme l’hystérie et grimpe aux bananiers.
Dehors c’est la Colombie qui parle. Et l’écriture du roman est une fois de plus remise au lendemain.
Je pourrais m’acheter un paquet de gauloises et le poser à côté de l’ordi, ça ferait un peu plus durachien. Après le chat et les gauloises, je pourrais m’acheter aussi une lampe de bureau.
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Aujourd’hui, ma mère est encore morte, une fois de plus. Dans mes rêves. Et une fois de plus, je devais me charger de son appartement. À vider, à nettoyer, la panique face au travail. Attention ! Cela fait des mois que les animaux sont seuls, ce doit être un désastre. On m’avait prévenue. Je marche entre les voitures du parking. Et puis tiens, c’est bizarre, ils ont transformé les garages en mobil home. Les gens ont vraiment des idées à la con : qui vient passer des vacances sur un parking à côté de la gare ? Quelle étroitesse d’esprit ! Et ils ont installé des beaux meubles. Il faut probablement entrer avec les patins. Quels voisins à la con ! Je m’approche de l’ascenseur. Putain, bordel !  Mon fiancé n’avance pas. Il a le nez en l’air au milieu du parking. Putain ! Je ne peux pas faire ma vie avec un type pareil. Ma mère ne va pas être fière de moi. Et je vais devoir me charger de tout. Et puis l’ascenseur s’ouvre. Il pleut à l’intérieur. Une sorte de douche-machine est installée. C’est le début du malestar. On monte, on se sert dans un petit coin pour ne pas se faire tremper. Je pense que c’est un truc pour les gens malades. Ca sent déjà l’hôpital. Putain, c’est la catastrophe ! J’ai tout le poids du monde sur les épaules. Qui peut m’aider, bon dieu, je suis seule. Et l’ascenseur n’arrive jamais à destination. Il n’y a pas d’arrêt possible, pas de bouton.
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Elle regarde l’ordi désespérée. Elle passe du je au elle, du elle au je , sans même sans rendre compte. Que faire de cette vie, que faire de toutes ces choses gardées ? Ces mots frappés sur un clavier et qui ne sortiront jamais de cette mémoire. Pourquoi les écrire, pourquoi les conserver dans un disque dur, pour qui ? …enfermés dans une boîte,  ils restent. Elle n’arrive à rien.

Sa vie  se résume à : Trois peintures en vrac, des spectacles à peine vus déjà disparus, des photos laissées pour mortes, un film sans tournage, une psychanalyse qui ne s’arrête jamais, des mots qui gardent le silence…Pour qui ? Pour quoi ? Une vie pour rien. Que manque-t-il ? Quel dommage. Toute une vie devant soi. Et rien. Une vie faite de faiblesses, ni plus, ni moins. Elle est fatiguée d’être soi. Elle est à l’étroit, étriquée, mon dieu, au secours de l’air, grandissons nous. Sortons vite de cet ascenseur-douche-hôpital !
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Une petite vie ! Maintenant, elle a les deux pieds au bord du plongeoir. Et alors quoi ? Elle plonge ou pas. En bas, la piscine est vide. On voit les mosaïques dégueulasses. Il y a de la mousse, des dégoulinures et de l’eau croupie. Verte et bleue. C’est inconfortable d’avoir les doigts de pieds au bord du plongeoir. Sauter pour faire quoi ? Pour faire mieux ? Ajouter du rouge au fond de la piscine ???

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À quoi bon écrire.1.


À quoi bon écrire.1.
Ou tout raconter sans savoir comment.
Vingt ans. Pourquoi attendre encore vingt ans? Encore vingt ans avant d’écrire son premier livre. Pourquoi attendre avait-il dit ou bien non il ne l’avait pas dit. Alors elle était rentrée chez elle. Endormie dans le bus. Sous la pluie et dans ses rêves. Un sale temps spécial écrivain. Donc, elle ne devait plus attendre: fallait-il écrire à la suite dans ses vieux cahiers. Non, on ne déterre pas les vieilles pages enfouies dans un tiroir. Alors prendre un nouveau cahier ? Pages blanches qui sentent le neuf? Un de plus... Et puis finalement, pourquoi ne pas écrire dans un monde dématérialisé, l’écran bleu de l’ordinateur, ça fait 21ème siècle. Un nouvel espace.
Très mal installée, elle commence à écrire. Ça ne vaut pas un pet de coucou. Peu importe. Le chat ronronne sur le sofa à côté d’elle. Ca fait écrivain. Le chat. Il joue avec le cordon de l’ordinateur. C’est perturbant. Elle a une excuse pour ne pas écrire. Rien à dire, rien à écrire. Peu importe, pissons. L’heure n’est pas à la relecture.
Elle voudrait retrouver cette extase. Ces bulles qui émergeaient sans savoir ni d’où ni pourquoi. Elles apparaissaient d’un moment à l’autre.  On s’installe et les mots arrivent. Elle cherche un autre soi qui écrirait et qu’elle pourrait relire.
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À quoi bon lui dire, avaient-ils pensé. Ce n’est pas intéressant. Son père était mort.  Pourquoi lui dire ? Une nouvelle banale, en somme. Le chat est mort, le voisin est mort, un chanteur est mort, c’est intéressant. On fait passer la nouvelle. Mais son père est mort. Non, on ne lui a pas dit. Ni sœurs, ni frères, ni mère. Elle était née sans père, voilà tout… ou bien plutôt on croyait que la mère s’était fait engrosser par le saint esprit, ou par le plombier, ou les deux à la fois.
Dans la fratrie, il y avait d’abord eux et avant tout eux, et puis ensuite elle. Elle, une sorte de mélange de tous les frères et sœurs. Elle était leur créature, leur invention, une chimère, un Frankenstein avec des petits morceaux collés de tous et par tous. Le père avait été évincé. Purement et proprement de cette création. Et tous attendaient beaucoup d’elle. « Elle a un regard noir. Elle ne va pas être commode celle-ci. Elle ne va pas se laisser faire, vous allez voir. » Paroles lancées sur berceau.
Alors des années plus tard, elle avait cherché la tombe, du père. Sous un soleil piquant du mois d’août, un papier annoté à la main par l’employé du cimetière. Carré b72, allée 27, tombe 12. Elle s’était approchée, n’avait jamais été aussi près.
Devant une stèle de marbre, elle avait dit bonjour et au revoir. Fière d’annoncer qu’elle allait passer de l’autre côté de l’Atlantique, traverser la mère. Voyager. Sans lui et pour lui, elle allait faire tout ce chemin. Tu ne me connais pas. Je vaux 100 et zéro aussi. Elle n’avait jamais été aussi près. Elle a laissé quelque chose, une fleur, un mot, rien, des mots, elle ne sait plus.
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Dans le bus, sous la pluie, elle dort, rêve. Un roman qui s’écrirait tout seul, qu’elle pourrait relire. De l’autre côté de la mer, elle fume des Belmont à côté de son chat. Elle écrit sur ses genoux. Le chat intrigué ouvre des yeux de chouette et joue avec le cordon. L’eau qui ruisselle sur les vitres est-elle la même que celle qui ruisselle sur le marbre d’une tombe allée 27 carré b72 ? Les molécules sont-elles les mêmes ? D’un côté et de l’autre de la mer. Le chat lui griffe un peu les mains. Le roman ne s’écrit pas. Les alarmes des voitures se déclenchent, ne s’arrêtent pas. Le réel est bien là.
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La jeune fille-la mère-avait vingt ans. Ses règles n’étaient pas arrivées ce mois-là. La mère-la grand-mère- s’en était rendu compte. Elle non. Elle n’avait pas fait le rapprochement, par ignorance… « Ma fille, je veux voir ce jeune homme, on est dans de beaux draps. » Ils s’étaient rencontrés, «  Jeune homme ! Ou bien vous la mariez ou bien vous disparaissez à tout jamais. » Il n’avait pas disparu, enfin pas encore. Vingt-trois ans allaient s’écouler avant qu’il ne devienne un père inintéressant et puis le « Ma fille, ce jour-là,  tu aurais mieux fait de te casser une patte que de le rencontrer » était arrivé un peu plus tard lorsque les coups et blessures étaient apparus. Elle s’était mariée en rose. Sur les photos en noir et blanc, personne ne s’en était rendu compte.
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Parfois elle -la mère- faisait la vaisselle et un chat dégueulait derrière le radiateur. Un bruit d’évier mal débouché se faisait entendre. Elle -la fille- aurait bien aimé avoir une maison normale. Comme chez les autres, où elle n’aurait pas eu besoin de pousser les assiettes pour faire ses devoirs.
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Les alarmes se sont tus mais le réel n’a pas disparu. Le chat s’est endormi. Tout est absurde. Comment se sauver? Croire en dieu, ou bien écrire. Dieu me manque et je ne peux pas m’obliger à croire. Écrire de la soupe, cela vaut-il la peine? Les alarmes reprennent. Le réel et la faim s’abattent sur elle. Il faut s’avouer abandonnée, et de dieu et de l’écriture.
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domingo, 19 de agosto de 2012

Colombia fantástica, absurda, terrible.7.


Colombia fantástica, absurda, terrible:

Punto de vista de una extranjera.
  • Poner el aire acondicionado al máximo saliendo de Bogotá y apagarlo en tierra caliente.
  • Un trancón humano en el sendero de Monserrate.

  • Había un trancón en la 86 con 8ª.”Mire, se pinchó la zorra.” me dijo el taxista. Era verdad. El reciclador estaba arreglando la herradura del caballito.

  • Ver a una mujer pasar con cochecito y bebé a bordo en la mancha de sangre. Sangre derramada de un ladrón que acaban de matar.

  • Un muchacho te puede acompañar hasta tu casa con el carrito del supermercado si lo deseas.y hasta muy lejos!!!



  • Anuncian las noticias en la radio con una voz de presentador de circo cuando el acróbata va a ser un salto peligroso: “Mataron a un niño en el suuurrr de Bogotááááá. Tres hombres violaron a una empleaaada de aseo en Subaaaa” Si, verdad, da mucho miedo.

  • Muchos tienen el novio o la novia fuera del país. Hacen de todo p’aquí, hacen de todo p’allá… pero no importa, se van a casar.

  • La gente toma cerveza en la sauna hasta emborracharse.

  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado…sería como escupir a la mamá…
  • Construyeron una fuente gigantesca en la 85 y la llenaron de agua una semana no más: los indigentes llegaban en masa para bañarse.

  • Conocía el cine-arte, descubrí el cine-bus: centenas de peli de acción, terror, comedias románticas todas americanas que los choferes ponen durante los viajes de largo recorrido. Un mundo, un continente totalmente nuevo para mi. No me sabía ni un titulo, ni el nombre de un actor.Nada.

  • Cierran una carretera por “orden público”, pensé que era más bien por desorden público.

  • Si en la costa te dicen que vieron un sapo con un número escrito en la espalda, ¡apuesta el chance! Y seguro vas a ganarlo. Lo mismo cuando aparece la virgen con un número. ¿Ya saben por qué, no? Se necesita lavar una gran cuantidad de dinero.
  • Me atracaron con cuchillo cuando gritaba de alegría:” ¡Viva Colombia!”
 
  • Operaron el presidente Santos de la próstata. En primera página del periódico aparece su foto y a su lado el esquema de la anatomía de un pene en un cuadro de 15 por 15 centímetros.
 
  • Hay humanos "objetizados": el hombre cabina telefónica, los hombres "carteles de publicidad", el hombre "parco metre".
 
  • Hay una trabajos informales que se vuelven trabajos "serios": tenía un billete de 20 000 pesos roto, el banco que no me lo quería cambiar de inmediato pero me explico la vuelta que había que hacer. Era una toda una odisea. A la salida, un hombre en la calle me propuso cambiármelo por 17 000 pesos. El recoge los billetes y se encarga de la vuelta imposible. Y me dio su tarjeta como un verdadero profesional: Winston Hernández, "cambiador de billete roto". 
 
 
 
 
 
 
 
 

Colombia fantástica, absurda, terrible.6.


Colombia fantástica, absurda, terrible:

Punto de vista de una extranjera.
  •  Muchos me contestan por una repuesta que no corresponde a la pregunta. Ejemplo: “ ¿De qué color es el cielo? Viernes.”

  • -Señor policía, me robaron mi billetera.
-Vamos a registrar la perdida de los papeles.
     -Pero Señor, no perdí nada, me robaron.
     -Bueno, entonces hay que diligenciar el papel con lugar y fecha de perdida.
     -(a gritos)¡Pero Señor, no perdí nada, me robaron!
      Sonrisa del policía… Y además hay que comprar la fotocopia del formulario al señor al frente, él que vende los cigarrillos de forma informal, pues ilegal…

  • Mirar el noticiero y pensar “¡Todo eso para un solo país, aaaaah tengo miedo, y todo pasa a pocos kilómetros!!!”En mi país, la noticia más grave es un perro atropellado y lo gravegrave del noticiero pasa a miles de kilómetros. “Lejos de los ojos, lejos del corazón.” dice el viejo adagio.

  • El traqueto que apaga a balas las velas de su ponqué de cumpleaños.
  • Por las calles, no hay prioridad a la derecha. Hay prioridad según el tamaño: el gordo pasa, después el mediano, el chiquito al final y el peatón lo aplastamos.

  • Utilizar las ambulancias como servicio de mensajería.

  • Las mujeres que me piden acompañarlas al baño…generalmente es para hablar de los hombres de nuestra mesa.
  • Cuando hay ley seca, no se puede comprar alcohol. Pero sí puedes, si das la botella al muchacho del almacén. Vas a pie por el andén y él te sigue con la moto lentamente hasta tu casa que queda a la vuelta. Te la da cuando llegues al ascensor.

  • Una moto pasa a todas en la circumvalar. La policía la está persiguiendo. El patrullero deja de acelerar un segundo, se persigna y acelera al máximo.

  • En el consultorio de los ginecólogos, hay un pequeño altar con la virgen y unas velas o un crucifijo en la pared. La secretaria te da un formulario para diligenciar tus datos: nombre, apellido, religión…?!
  • Las mujeres bonitas de la 82 son fotocopiadas: pelo largo liso, nariz en trompeta, tacones y jean apretado, el bolso colgado del antebrazo.

  • La frase para echarte: “sí Señora, usted tiene toda la razón.”

  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado…sería como escupir a la mamá…
  •   Oí un merengue a todo volumen en Montmartre. Era un paisa con la novia, abrazados y recostados sobre la camioneta admirando la torre Eiffel iluminada. Le grité de lejos: “¿La pasan bien?” y me contestó “¡Bacana tu moto! Pensé: “¡Hace rato que no ha vuelto a su país!”
 

Colombia fantástica, absurda, terrible.5.


Colombia fantástica, absurda, terrible:

Punto de vista de una extranjera.
  • Los Muiscas, Romanos, Incas se demoraban menos en construir carreteras y todavía existen. Las que construyeron hace seis meses frente a mi casa ya están dañadas: ¿será que están hechas con icopor?

  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado, ni a Carlos Vives…sería como escupir a la mamá…
  • Los piropos creativos:
    “Si como cocinas, caminas, me como hasta el pegao.”
    “No me mueva el cochecito, que se me despierta el baby.”
    “Eso es mucho caldero para estos dos huevitos.”

  • El número de libros de superación personal que se venden, e otros manuales para hacerse rico, incrementar su inteligencia, educar un varón o volverse bomba sexual…y el precio altísimo de los libros! ¡Y de los condones! mercancía de primera necesidad por excelencia.

  • En el aeropuerto, pregunto a un empleado:
     -¿Señor, Qué pasa? ¿El vuelo está atrasado?
     -No.
     -Pero son las 10.30 y debía despegar a las 10.15.
      Entonces, está atrasado.
     -No, no ha llegado.
     -Mmmhhh…??!Ya veo la diferencia.
  • Un amigo me dice: “No tengo EPS, no tengo plata”. “Ah sí, y por qué tienes carro y BlackBerry?”, le contesto. “Es diferente. A nosotros nos gusta la plata que se ve, sino no sirve.”!!!

  • En las salas de espera, no hay mesita con revistas. Hay un televisor con una telenovela gritona o a lo mejor Los Simpsons.

  • Pregunto por mi camino y siempre me mandan en la dirección equivocada. Es muy poco cortes decir “no, no sé”. Se debe absolutamente contestar algo aunque falso.
  • Equiparon lugares con el WiFi pero al mismo tiempo montones de semáforos no funcionan: la modernidad no sigue el orden de las prioridades.

  • En los talleres de mecánicos en el Siete de Agosto, se ve los afiches de viejas desnudas al lado del retrato de la Virgen. Puta o madre, no hay más faceta de la mujer?!

  • El yogur es líquido y se le puede agregar escarchas fluorescentes.
  • Unas mujeres con top y minifalda, tetas y culo enormes se arrodilla para recibir la hostia en una iglesia de Melgar.
  • No se maneja carro con los direccionales sino con el pito.
  • Un banco tiene un logo que parece una casa de pitufo.
 


Colombia fantástica, absurda, terrible.4.


Colombia fantástica, absurda, terrible:
Punto de vista de una extranjera.
  • Tenía puntos sobre los parpados por un accidente absurdo, y las mujeres se emocionaban con mi cirugía “¿Aaahh, qué te hiciste, cuéntame, y dónde, y cuanto te costó???”como si estuviera estrenando nuevos zapatos…

  • La empleada de aseo pasa la brilladora sobre las baldosas del parqueadero de un edificio.

  • Creer en Dios y en las brujas al mismo tiempo.

  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado, ni Shakira, ni Juanes…sería como escupir a la mamá…

  • Coger bus de norte a sur en hora de contra flujo, con aguacero…y de pie…
  • El escolte de la presentadora del noticiero.

  • “Estoy en camino, ya voy por allá.” significa “Tomo un par de cervezas más.”
  • El programa “¡Como vivir bien sin cinco!” donde visitamos la casa de los pobres. Pero ya no lo veo en los canales… ¿Le faltó rating?

  • Cuando hay obras en la calle, la flecha dice “desvió” pero después ya no hay flecha. ¡Arréglatelas!
  • El número de empleados en la papelería “P…”: un empleado para leer el código de barras y recibir la plata, uno para recibir el tiquete, otro para empacar la mercancía, otro para poner la grapa, otro para entregarme la bolsa y otro para darme un ansiolítico porque ya estoy loca de tanta espera…

  • El cambio de flujo a contraflujo en la Séptima a las 5: pensaba que eso podía existir en teoría pero no en práctica…igual con la ciclo vía y el pico placa…¡gente tan indisciplinada que puede plegarse a reglas tan drásticas!
  • Cuando digo “¡hijoeputa! Hoy, no hice nada, soy una vaga, me quiero flagelar.”, la gente me felicita “¡Qué bien! ¡Qué rico descansar! ¡La vida es para disfrutarla!”. Me pasa lo mismo con las borracheras: mismo lamento y misma respuesta.






sábado, 18 de agosto de 2012

Colombia fantástica, absurda, terrible.3.


 
Colombia fantástica, absurda, terrible:

Punto de vista de una extranjera.
  • Los choferes de bus manejan, reciben plata, hablan por celular, saludan otro chofer, cambia la página del periódico plegado en la silla del pasajero… y todo eso con dos manos.

  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado…sería como escupir a la mamá…
  • Un grupo de la policía canta ranchera y música romántica un día de amor y amistad en la Séptima.
 
  • Los saludos no tiene fin: hola, que más, q’hubo, que has hecho, qué tal de tu vida,comó te fue…
  • La cuantidad de gente uniformada: niñeras, militares, mensajeros, enfermeras, policías, porteros, peluqueros…
  • En las caminatas organizadas, los participantes abrazan los árboles y ¡cuidado! no se les puede arrancar ni una hoja. Mientras tanto, de pronto están torturando gente del otro lado del país pero eso no tiene nada que ver uno con el otro, perdón.

  • Siempre se me cola una viejita con collar de perlas y finge no verme.
  • Comer caldo de costilla en la costa con 40 grados a la sombra y 80 por ciento de humedad.

  • No tenía ni una sola carie pero aquí el odontólogo me dijo que tenía 14. El arquitecto me entrego una casa con tomas de internet sin cables, tina sin agua…

  • Los vecinos del edificio me dicen que estamos entre gente de bien y que no voy a encontrar ningún indio en el ascensor.

  • Pagar un peaje costoso y descubrir una carretera de un solo carril con huecos, Renault 4 sin luces tratando de pasar un tracto mula, moto con tres pasajeros,cicla, burro, zorra, peatones…

  • Un juego de apuesta con un cuy se presenta en el andén de la Séptima los domingos. El animalito está parado y frente a él se encuentran diferentes baldes al revés con hueco y numero. El público pone monedas sobre los números. A la señal del domador, la rata se lanza a toda velocidad y se entra en un balde que le sirve de abrigo. A veces, el suspenso llega a su colmo cuando el cuy se encuentra una hoja en el camino y se pone a comer. El ambiente se calienta y parece la barra brava del Campin. En fin, si se entra en el balde que usted había escogido, ¡usted gana EL FABULOSO BALOTO PASTUSO!, o sea quinientos pesos.
  • En las clases de yoga, hay que abrir su ano para que entre el arco iris que nos va a conectar con la tierra.

Colombia fantástica, absurda, terrible.2.






Colombia fantástica, absurda, terrible:
Punto de vista de una extranjera.

  • Alguien se levanta de su silla en el bus, nadie se sienta. Me acerco pero una mujer de pie frente a la silla no me deja sentar: está reservando el puesto y está esperando que se enfríe la silla.

  • Una camioneta con letrero “school bus”, llena de perros estrato 6 que se van de paseo por las afueras de la ciudad
  • El papel higiénico está fuera del baño.
  • Cuando llega la Brinks, parece que hay un hold-up en el almacén. Prefiero esconderme detrás de un mostrador.
  • Poner a derretir queso en el chocolate. La primera vez, no me cayó muy bien para nada.
  • En los cuartos de las residencias, hay un puertita que parece un buzón. Es para recibir en pelota todo tipo de domicilios: pollo, cervezas, condones...
  • Perdemos los frenos en descenso, el chofer me dice de no preocuparse porque “¡Este carro está entre las manos de Dios!” y se besa un enorme anillo con cabeza de Jesús Cristo. Después de deslizar un rato interminable, paramos…y el chofer me dice de besar su anillo…
  • Una Coca-Cola con un pan se llama un sancocho de tienda…y para muchos obreros, es el almuerzo del día.
  • Las mujeres hacen en el bus todo lo que se hace normalmente en casa frente a un espejo: depilarse, curvarse las pestañas, maquillarse… y también hacen muecas: muestran los dientes, abren las ventanas de la nariz para mirar dentro, hacen los ojos gordos…
  • Se venden cigarrillos en las farmacias.
  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado…sería como escupir a la mamá…
  • El teléfono de mi casa timbra. Una voz me dice: “¿Con quién hablo?”…” ¿Con quién hablo yo?, ¡más bien!”
  • Todo el mundo es abogado, arquitecto, poeta, antropólogo, matemático, filósofo,…ahora soy escritora y guionista, a veces también bailarina y pintora…
  • El número de bolsa plástico que distribuyen en los almacenes: el café no se puede empacar con la crema dental…y con las toallas higiénicas, ¡ni pensarlo!
 



Colombia fantástica, absurda, terrible.1.








Colombia fantástica, absurda, terrible:
Punto de vista de una extranjera.

  • Los carros aceleran cuando paso las cebras.
  • En las propagandas, la gente negra hace fiestas en la calle, come arroz y toma jugo en polvo mientras que la gente blanca tiene casa diseñada, son buenos padres y compran seguro de vida.
  • Aquí todo es chiquito: el cafecito, las uñitas, la cervecita, las puticas, el piquito…aquí soy “la reina, la mona, la princesa, mi amor, mi corazón…” ni siquiera mi mamá me lo dice…Y cuando dicen “ahorita”, significa más o menos dentro de una hora, igual con el “ya vuelvo”.
  • No tengo derecho a fumar en terraza, pero los buses botan más humo que yo.
  • Las mujeres que montan a caballo en La Calera con tacones de 10 centímetros y pinta de ceremonia de los “Oscar”.
  • Cuando los amigos te llaman para un súper plan: comer un helado en el centro comercial y dar vueltas por los pasillos, comprar un bombillo en la ferretería, acompañar la amiga al ginecólogo o a hacer fila en un banco. Lavar el carro con el cuñado el sábado también es otro súper plan.
  • Se puede pagar la libreta militar. También la licencia de conducción.
  • En público, no se puede criticar nada, ni el país, ni la sociedad, ni el Estado…sería como escupir a la mamá…
  • Una adolescente de estrato seis ya conoce la Torre Eiffel pero nunca ha visto la Colpatria, no se monta en el Transmilenio porque ahí reclutan niñas para trata de blancas y no toma tinto a la tienda porque tiene amibas.
  • Los hombres que nunca dudan de su poder de seducción, hasta el más feo…y los que te susurran en el oído “salchicha con huevos…” mientras bailamos la famosa salsa.
  • En el centro los que tienen bebé tienen cara de niños. En el Virrey, los que tienen bebé tienen cara de abuelos.
  • Un indigente con una chaqueta puesta, en la espalda está escrito: seguridad privada.
  • En la tienda, los hombres toman cerveza en botella, a mí me dan un vaso de plástico.
  • “No pasó nada” cuando me pareció lo peor de mi vida.

   

Diccionario Colombiano / Francés.


Diccionario Colombiano/ Francés.
 

Lo desaparecieron. = Lo mataron.
Lo silenciaron. = Lo mataron.
Lo empapelaron. = Todavía no lo han matado pero pronto lo van a hacer.
Voy en camino. = Voy a tomar cinco cervezas más con mis amigos.
Que vuelva mañana a las 9. = Puede volver mañana a las 9 durante toda la semana, eso no va a cambiar nada.
El jefe está almorzando (cuando quiero hablar con el jefe  y estoy haciendo un escándalo porque no se encuentra ninguna solución al problema, puede pasar en cualquier banco, oficina, institución…) = El jefe nunca te va a recibir.
 ¡Hola! ¿ qu’huuuubo? ¿Como me le va? ¿Qué has hecho? ¿Qué tal? Cuenta me de tu vida. Me alegra volver a verte. (Y te lo dice con gritos de sirena y lagrimas en los ojos). = ¡Hola qué tal! (tono frio y sin mirarte a los ojos, sin esperar respuesta porque me importa un culo tu vida).
Tengo guayabo (se dice sin problema en familia) = Tengo dolor de cabeza.
Tengo los ojos que me pican. Es por el computador. = Me fumé un porro (hablando con mi mamá).
Este armario se entrega en 8 días. = Se demora un mes para entregarlo.
Por eso, por eso mismo, como se le digo, señora, así es… (Y después vuelven a repetir una frase tipo “debe entregar el papel  con tres copias certificadas por la notaria, blablabla…” ahí sigue un maratón administrativo que no voy a describir aquí sino gasto tres páginas.) = No hay solución y usted debe salir de mi oficina ya.
No pasó nada.= Me pasó de todo.
Tranquila. = Cállate y deja de ser tan histérica.
Qué pena contigo. = Te voy a aplastar y colarme.
Te atracaron….Ya te lo había dicho: ¡no dar papaya! = Ahhh es horrrrible! ¡No me digas! Hay que organizar una marcha por las calles y pedir más policías en el barrio. Escribir una carta al presidente. Hacer firmar una petición a los ciudadanos. Eso no se puede quedar así. Nunca más, jamás.
En periodo de elección se habla de la “maquinaria”, un candidato la tiene, el otro no…= ¿??? No tiene traducción, no existe.
No se hizo, no se pudo (hablando de un proyecto) = Pasó entre decenas de manos y se perdió.
Se me cayó el vaso, se me perdió las llaves (pasivo, el objeto es responsable de su caída, de su perdida) = Hice caer el vaso, perdí las llaves (soy responsable, soy una mierda).
Boté el celular ( ¿con ganas?).= Perdí mi celular (sin culpa).
Cuando la policía te dice “No se preocupe, señora, que en este país, hay justicia como en el suyo. Vamos a defenderla.” = No vamos a hacer nada porque aquí reina la impunidad.
La avioneta llega dentro de un ratico (en la costa)= El avión llega a las 3.18.
Te invito a un cafecito = Quiero acostarme contigo.
Estoy al pie de tu edificio. = Estoy del otro lado de la ciudad y me demoro dos horas en llegar.
Flecha “desviación” por las calles de Bogotá. = Primera y última flecha, después estás jodido y perdido.
Transmilenio línea 2B3F5G4F.=Metro línea verde.
Hablamos (al final de una cita). = No me interesas.
Es por allá (con señal de los labios indicando la dirección). = Lo siento. No sé dónde queda.
Las fuerzas oscuras pusieron una bomba a la 82 (es la realidad).=  Darth Vader atacó el refugio de los rebeldes (es una película).
Voy a visitar a mi mamá este viernes por la noche. = Tengo un amante.
Es un man rumbero, es de ambiente.= Es un poli-adictivo.
En la cotización, el costo de la remodelación es de veinte millones de pesos. = Te va a costar 42 millones.
Nos tomamos la última. = Vamos a amanecer tomando.
El invierno empezó  por muchas ciudades (noticias en los medios de comunicación). = Hay una matanza pero lo sabrás dentro de 5 años.
Como lavarse bien las manos, es muy importante para la salud (en el periódico).= Hay otra matanza pero no te vas a enterar.
¡Como vivir bien sin cinco! (programa antiguo de TV). = Estás pobre pero estás bien. No te quejes tanto.
Me rasco la mejilla. = Hay un ladrón tras de ti.
Me toco el cuello con un dedo. = Cuidado, te van a matar.
¡Qué divino! = No está mal.
¡Qué chévere! =… (mudo)
Muchisisisimas gracias. =… (mudo)
¿Quiere un cafecito, doctora? =… (mudo)
¡Te amo mi amorcito tan divino, corazoncito de mi vida! =… (mudo).
¡Viva Colombia! = ¡Francia es una mierda!
Estoy muy bien. = Estoy muy mal.