Chocolatina
Jet.2.
Bonjour
et bon réveil avec « Tropicana Radio bouge tes fesses ».
Aujourd’hui,
la Chocolatina Jet m’enseigne que je suis en ce moment une mine de cuivre. Une
fois de plus, ce n’est pas un métal très précieux. Bien au contraire, on le
trouve en abondance. Il est extrait des mines à ciel ouvert. Oui, à ciel
ouvert. Je suis nue à ciel ouvert. Radiographiée de haut en bas. Les couches se
dissipent. Aucune couverture possible. Pas même un nuage me fait de l’ombre.
Il
faut que je mange encore combien de barre chocolatée pour trouver un truc
intéressant ? Je ne sais pas moi: un soleil, une orchidée, une panthère. Un truc qui vaut le pet'.
Je
regarde les images alignées à coté de mon bol de café.
J’ai
les paupières lourdes. Le lit est en ce moment mon refuge. Et au petit déjeuner, je reste
face à mes faiblesses. Je les examine une à une. Parfois, je m’en fais des
oreillers. Je m’apitoie sur elles. Ou bien, je les enfile comme des perles pour
m’en faire des colliers.
Petit
à petit, elles me tiennent compagnie.
Comme
des personnes familières que l’on côtoie. Qui vont, qui viennent et reviennent,
à qui l’on rend visite et qui nous rendent la pareille.
Comme
le cousin Denis ou la tante Thérèse, on prend de ses nouvelles, on lui dit
bonjour et puis au revoir. On lui sert un petit apéritif. On sort les cacahuètes.
On ne se dit rien de spécial mais ça fait plaisir d’être en famille. On parle des voisins et des voisines ou bien du chien du voisin. Des proches et des lointains. Ou bien des derniers travaux effectués dans la maison, des commodités du nouveau supermarché installé au coin de la rue, de la difficulté de se garer dans le quartier.
On évite les jugements de valeur, les sujets qui blessent sur les uns sur les autres, non pas qu’on ait peur de passer pour une mauvaise langue mais tout simplement parce qu’on sait qu’ils sont comme ils sont. Qu’ils font ce qu’ils peuvent eux aussi pour nager dans la vie.
On ne se dit rien de spécial mais ça fait plaisir d’être en famille. On parle des voisins et des voisines ou bien du chien du voisin. Des proches et des lointains. Ou bien des derniers travaux effectués dans la maison, des commodités du nouveau supermarché installé au coin de la rue, de la difficulté de se garer dans le quartier.
On évite les jugements de valeur, les sujets qui blessent sur les uns sur les autres, non pas qu’on ait peur de passer pour une mauvaise langue mais tout simplement parce qu’on sait qu’ils sont comme ils sont. Qu’ils font ce qu’ils peuvent eux aussi pour nager dans la vie.
J’embrasse
mes faiblesses chaque matin comme j’embrasse le tonton qui pique, la tata
parfum d’antan, le cousin édenté, la sœur de la belle-sœur coquette…
Et je retire doucement le papier bleu d'une barre de Chocolatina Jet.
Et je retire doucement le papier bleu d'une barre de Chocolatina Jet.