jueves, 31 de marzo de 2016

Amis lecteurs! ¡Amigos lectores!



¡Amis lecteurs!

Depuis des années, vous êtes l'Œil qui m'accompagne et qui me souffle à l'oreille " Continue Fabienne!". J'aimerais vous rendre hommage. Envoyez-moi un mot, une phrase, une image, une musique...Je passerai le tout dans mon mixeur intérieur, je boirai cet élixir et j´écrirai un texte pour vous exprimer ma reconnaissance infinie.


Baisers littéraires.


PS: Envoyez les ingrédients in box, s'il vous plaît, ou par mail fab.leb@laposte.net

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¡Amigos lectores!

Desde hace años, ustedes son el Ojo que me acompaña y me sopla en el oído "¡Sigue Fabiana!". Quisiera rendirles homenaje. Mándenme una palabra, una frase, una imagen, una música...Pondré todo en mi licuadora interior, tomaré este elixir y escribiré un texto para expresarles mi reconocimiento infinito.


Besos literarios.


NB: Mándenme los ingredientes in box por favor, o al correo fab.leb@laposte.net
 
 
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domingo, 27 de marzo de 2016

Como una gata.


 
 
Como una gata,
yo me estiro sobre las baldosas de sol
me erizo frente a los desconocidos
prefiero las alturas a la mezquindad
derribo a los pajaritos
vago en las zonas peligrosas
caigo de nuevo sobre mis patas
espío cuando viene la noche
vibro bajo las caricias


Como una gata,
me lamo la entrepierna
en público



Versión blog 1, 27 de marzo de 2013.

Comme une chatte.v2.


   
Comme une chatte,
je m’allonge sur les carreaux de soleil
me hérisse devant les inconnus
préfère les hauteurs à la bassesse
zigouille les petits oiseaux
musarde dans les zones dangereuses
retombe sur mes pattes
épie quand vient la nuit
vibre sous les caresses

Comme une chatte,
je me lèche l’entrejambe
en public


Version blog 1, 27 mars 2013.
 

 

viernes, 25 de marzo de 2016

Sala de espera. 3. v2.



La espera se alarga como una melcocha envenenada.
Los tics y los toc volvieron a gran escala. Los cigarrillos y las manzanillas ya no ofrecen la misma emoción. En pocos meses, ella pasó de mujer de acción a mujer pasiva.
Yo hice todo. Yo ahogaba.*
Brusco cambio de rumbo.
La debacle.


Si sólo una persona, sólo una, en este planeta, pudiera consentir en amarla...
Si sólo una buena alma, sólo una, en este país desconocido, estuviera dispuesta a adoptarla...
Si sólo…
La esperanza se desvanece con el paso de las horas y ella se convierte en marioneta desarticulada.
El gran desamparo.


Después de una liberación de un par de semanas, el mega estrés pasa de nuevo al ataque. La sensación de morir, aquí, de inmediato, por sí sola, la entorlopa suavemente y luego la atenaza furiosamente. Entre las sabanas, ya no es un lobo seductor con los ojos afilados que la acecha, pero más bien un cucaracho malo, todo negro, todo feo, todo sucio y todo podrido.
Sólo el teléfono podría liberarla de sus patas espantosas.


Pero, el teléfono decidió no timbrar. Hace la huelga, el teléfono. Está mamado, el teléfono. Se siente usado, abusado, cansado, inadecuado, el teléfono. Entonces, permanece aquí, fiel a su puesto, pero silencioso. Silencioso como una tumba, el teléfono. Terco como una obsesión, el teléfono.

Al diablo con ella, si sufre, piensa él. Que ama bien castiga bien. Esas historias no pueden durar más. Los amores vacíos son nocivos y sin futuro. Aprenderá la lección. Y encima, ya no quiero servir más de intermediario, de tapa-agujeros, de alivia-neurosis reprimida, de recoge-corazón desmoronado, de colmata-fisuras, de arregla-desorden, de acerca-soledades…STOP.

Está pensando en todo eso, el teléfono, en su infinita sabiduría de objeto.
Entonces, se calla y se queda allí. Tranquilo. Él,  ya tomó su decisión. Ella entiende. Ella acepta. Tiene razón, después de todo, este teléfono. Ella, ni siquiera, le tiene rencor.

Bulle a fuego lento y se somete al proceso de destilación, minutos tras minutos, gota a gota.

En el centro de una megalópolis extranjera, en un continente que se estira entre los dos polos, una energía minúscula subsiste. Su conciencia mujer persevera aun cuando sus raíces  están desnudas, aun cuando no puede captar los olores y los ruidos de su infancia.

A su lado, recostado, el teléfono descansa. Ella acaricia con los ojos su belleza inmóvil y muda.



Ella escucha su no-dicho.


*En francés, las dos oraciones son homófonas. J’ai tout fait. J’étouffais. Yo hice todo. Yo ahogaba.


Versión original, 6 febrero de 2006.
Versión blog 1, 26 de septiembre de 2012.V
Versión blog 2,  21 de marzo de 2016.

Salle d’attente. 3. v2.



 
L’attente s’allonge comme de la guimauve empoisonnée.
Les tics et les tocs reprennent de plus belle. Les cigarettes et les camomilles ne procurent plus le même émoi. En quelques mois, elle est passée de femme d’action à femme passive.
J’ai tout fait. J’étouffais.
Brusque changement de cap.
La débâcle.

Si seulement une personne, seulement une, sur cette planète, consentait à l’aimer…
Si seulement une bonne âme, seulement une, dans ce pays inconnu, était prête à l’adopter…
Si seulement…  
L´espoir s’évanouit au fil des heures et elle se transforme en pantin désarticulé.
La grande détresse.

Après une libération de quelques semaines, le méga stress passe de nouveau à l’attaque. Le sentiment de mourir, là, toute de suite, toute seule, l’entorlope doucement puis la prend avec furie en tenaille. Au fond des draps, ce n’est plus un loup séduisant aux yeux acérés qui la guette mais plutôt un vilain cafard tout noir, tout moche, tout sale et tout pourri.
Seul le téléphone pourrait la délivrer de ses affreuses pattes.

Mais, voilà le téléphone a décidé de ne pas sonner. Il fait la grève, le téléphone. Il en a ras le bol, le téléphone. Il se sent usé, abusé, fatigué, inadéquat, le téléphone. Alors, il reste là, fidèle à son poste mais silencieux. Silencieux comme une tombe, le téléphone. Têtu comme une obsession, le téléphone.

Tant pis pour elle, si elle souffre, pense-t-il. Qui aime bien, châtie bien. Ça ne peut plus durer ces histoires-là. Les amours creuses sont nocives et sans lendemain. Elle apprendra la leçon. Et puis, je ne veux plus servir d’intermédiaire, de bouche-trous, de soulage-névrose qui refoule, de ramasse-cœur en miettes, de colmate-fissures, de range-bordel, de rapproche-solitudes…STOP.

Il pense à tout cela, le téléphone, dans son infini sagesse d’objet.
Alors, il se tait et il reste là. Tranquille. Lui, il a pris sa décision. Elle comprend. Elle accepte. Il a raison après tout, ce téléphone. Elle ne lui en veut même pas.
Elle bouillonne à petit feu et se soumet au processus de distillation, minutes après minutes, goutte à goutte.

Au centre d’une mégalopole étrangère, sur un continent qui s’étire entre les deux pôles, une énergie minuscule subsiste. Sa conscience femme persévère même lorsque ses racines sont à nu, même lorsqu’elle ne peut capter les odeurs et les bruits de son enfance.

 
Allongé, à côté d’elle, le téléphone se repose. Elle caresse des yeux sa beauté immobile et muette.

Elle écoute son non-dit.

 

 
 
Version originale 6 février 2006.
Version blog 1, 26 septembre 2012.
Version blog 2, 21 mars 2016.

lunes, 21 de marzo de 2016

Dans la série: Cerises dans la nuit.



Surprise! Ce matin, dans mon placard, j’ai retrouvé ma chemise orange avec des cerises dans la nuit.


On  peint, on range, on oublie, on retrouve…je remercie les placards…






Un jour, cinq nus apparurent sur le bureau de ma salle de classe. Des reproductions de très bonne qualité. Gravures de Dario Morales ......... Je peignis par-dessus.

 

 


Qui avait laissé les nus sur mon bureau? Je demandais aux réceptionnistes, aux femmes de ménage, aux professeurs. Personne n'avait vu personne. Mystère. Je continuais de peindre.



Célibataire à Bogota, l'œil m’accompagnait tous les jours dans mes pérégrinations. Sa présence, à mes côtés, était devenue un leitmotiv.




 

-Oui, Monsieur, votre fille a des résultats plutôt irréguliers en compréhension de lecture mais je vais vous indiquer une nouvelle méthode pour que vous puissiez l'aider à la maison.
- Vous avez aimé les nus?
-...


La brebis se présentait, sans ciller, devant le loup.

Dans la bergerie, on entendit, alors, le pêne entrer dans la gache du verrou.


L'histoire ne dit pas si le loup survécut à ses blessures.



Crises dans la nuit.



Maintenant, je peux laver, repasser et, de nouveau, ranger ma chemise de nuit dans l’armoire.
 
 
Version originale, 10 octobre 2015.
 
 
 

De la serie: Cerezas en la noche.


 
¡Sorpresa! Esta mañana, en mi armario, encontré mi camiseta naranja con cerezas en la noche.

Uno pinta, guarda, olvida, encuentra...agradezco a los armarios...

 


Un día, aparecieron cinco desnudos sobre el escritorio de mi salón de clase. Reproducciones de muy buena calidad. Grabados de Darío Morales.........Pinté encima.
 


 
¿Quién había dejado los desnudos sobre mi escritorio? Pregunté a las recepcionistas, a las empleadas de aseo, a los profesores. Nadie había visto a nadie. Misterio. Yo seguía pintando.

 

 
 
Soltera en Bogotá, el ojo me acompañaba cada día en mis peregrinaciones. A mi lado, su presencia se había convertido en un leitmotiv.
 




-Sí, Señor, su hija tiene resultados un poco irregulares en comprensión de lectura pero le voy a indicar una metodología para que usted la pueda ayudar en casa.
- ¿Le gustaron los desnudos?
-...


La oveja se presentaba, sin pestañear, frente al lobo.

En el aprisco, se escuchó, en ese momento, el pasador entrar en la hembrilla del cerrojo.

La historia no dice si el lobo sobrevivió a sus heridas.
Crisis en la noche.

Ahora, puedo lavar, planchar y volver a guardar mi camisón en el armario.





Versión original, 10 de octubre de 2015.

 

viernes, 18 de marzo de 2016

Haiku de pacotilla.2.v2. A menudo por la noche.


 

Nubes grises grandes
Libertad pulverulenta y ruda
A menudo por la noche.

Me gustaría probar
Una novedad ultra dulce
Un gusano de harina.

Pero la taza de té
Indica el horario de cierre
Afilado

Los inútiles
En el piso exhiben su pereza
Poemas descarados

Unas piedras oscuras
Causan escándalo entre las matas
Verdes y peludas.

El más allá se perfila
En las llamas de las velas blancas
Da en el blanco.

Areópago seco

Una migraña me asalta
El gato se enrosca.


La cama me llama
Estridente entre los aplastadores
El oro cae a cántaros.

En el callejón sin salida
Las piernas me echan una mano
Me acuesto.

 

Versión blog 1, 27 de febrero de 2013.

Haïku de pacotille.2.v2. Souvent le soir.


 
 
Gros nuages gris
Liberté poudreuse et rude
Souvent le soir.
J’aimerais goûter
Une nouveauté ultra sucrée
Un ver de farine.
 
Mais la tasse de thé
Indique l’horaire de fermeture
Tranchante.
Les inutiles
Sur le sol exhibent leur paresse
Poèmes sans-gêne.
Des pierres sombres
Font scandale parmi les plantes
Vertes et velues.

L’au-delà se profile
Dans les flammes des bougies blanches
Il fait mouche.

Aréopage sec
Une migraine m’assaille
Le chat se love.

Le lit m’appelle
Strident parmi les aplatissoirs
L’or tombe à verse.

Dans l’impasse
Les jambes me prêtent mains fortes
Je me couche.

 

Version blog 1, 25 octobre 2013.

 

 

jueves, 17 de marzo de 2016

Haiku de pacotilla.4.v2. La intimidad desabrochada.




Sinceros desconocidos
Se cruzan y brillan
Al final de una frase.


Intercambios púdicos
Fieltrados como la respiración
Sobre la página.


Escritores y lectores
gracias a la celestina de papel
Se abrazan.


El amor consumido
Se cuenta a palabras susurradas
Delicias y orgasmos.

Uno escribe
En la intimidad desabrochada
El otro lee.


Las curvas naturales
Ni siquiera se atreven a imaginar
La hoja rubia.


Entre las líneas.
Los clandestinos comulgando
Se cortan los ojos.


Luego trasvasan
Ávidamente de ambos lados
Lo que bulle.


El universo ficción
Supera la absurdidad evidente
De la realidad.

Reconocimiento infinito
a todos los libros que me salvaron
La vida de sobra.


 
Versión blog 1, 29 de mayo de 2013.

 

Haïku de pacotille.4.v2. L’intimité dégrafée.



De sincères inconnus
Se croisent et brillent
À la fin d’une phrase.

Échanges pudiques
Feutrés comme la respiration
Sur la page.

Écrivains et lecteurs
Grâce à l’entremetteuse de papier
S’étreignent.

L’amour consommé
Se raconte à mots chuchotés
Délices et orgasmes.

L’un écrit
Dans l’intimité dégrafée
L’autre lit.

Les courbes naturelles
N’osent même pas imaginer
La feuille blonde.

Entre les lignes
Les communiants clandestins
Se coupent les yeux.

Puis siphonnent
Avidement des deux côtés
Ce qui grouille.

L’univers fiction
Dépasse l’absurdité évidente
De la réalité.

Reconnaissance infinie
À tous les livres qui m’ont sauvé
La vie en trop.

 

Version blog 1, 29 mai 2013.

 

miércoles, 16 de marzo de 2016

Sortilège du 31.v2.



À Ushuaïa
l’air grelottant
marque le front
de sa barre de fer
trente et un décembre
cinq plumes de pingouin
AruakaChac  KachaRuaka.

 
De leur présence aiguisée
tout au sud du monde
les hommes froids
marquent le cœur
trois dents de loup de mer
soleil qui dort si peu
ChamaKualac  Kutanfala.


Calendrier épuisé
sept pétales de lupin
la chaleur humaine
palpite rouge
dans un morceau de glace
fin des terres extrêmes
AkachaRuak  ChakaManaha.


Que la Révolution Intérieure
s’accomplisse maintenant !

 
Instructions :

Confectionner une poupée de chiffon.
Écrire au marqueur indélébile sur le tissu de la poupée les tromperies, dérapages, caprices et autres souffrances survenus pendant l’année passée.
Brûler le 31 décembre, à minuit, la poupée des déceptions tout en récitant douze fois le sortilège.
Éparpiller les cendres au vent.

 
Avertissement :

Ce sortilège n’est pas recommandé aux apprenties-sorcières. En effet, il peut entraîner de graves effets secondaires voire des séquelles définitives. On a constaté, notamment, chez certains sujets une volte-face de la personnalité ou syndrome de la peau de lapin retournée. L’intérieur de la personne atteinte se trouve propulsé à l’extérieur et inversement. Les proches éprouvent, dans la plupart des cas, stupeur et rejet vis-à-vis du malade.

 

Version originale, 31 décembre 2014.
Version blog 1, 16 janvier 2015.
Version blog 2, 16 mars 2016.

 

Hechizo del 31.v2.


 
En Ushuaia
el aire glacial
marca la frente
con su barra de hierro
treinta y uno de diciembre
cinco plumas de pingüino
AruakaChac  KachaRuaka.

 
Con su presencia afilada
al sur del mundo
los hombres fríos
marcan el corazón
tres dientes de lobo de mar
sol que apenas duerme
ChamaKualac  KutanFala.

 
Calendario agotado
siete pétalos de lupino
el calor humano
palpita rojo
en un trozo de hielo
fin de las tierras extremas
AkachaRuak  ChakaManaha.

 
¡Que la Revolución Interior
se cumpla ya!

 
Instrucciones:

Confeccionar un muñeco de tela.
Escribir encima con marcador permanente los engaños, patinazos y berrinches que se padecieron durante el año pasado.
Quemar el 31 de diciembre, a medianoche, el muñeco de las desilusiones mientras se recita el hechizo doce veces.
Esparcir las cenizas al viento.

 
Advertencia:

Este hechizo no está recomendado para un aprendiz de bruja. En efecto, puede generar serios efectos secundarios hasta secuelas definitivas.  Se comprobó, en particular, en algunos sujetos  un vuelco de la personalidad o síndrome de la piel de conejo volteada. El interior de la persona padecida queda propulsado al exterior e inversamente. Los familiares sienten, en la mayoría de los casos, estupor y rechazo con respecto al enfermo.  

Versión original, 31 de diciembre de 2014.
Versión blog 1, 16 de enero de 2015.
Versión blog 2, 16 de marzo de 2016.

Traducción Luz María García.

Sala de espera.2.


 
Pasar la mitad de su vida a prepararse.

Plancharse el pelo. Depilarse las chuletas. Desodorizarse las axilas. Empolvarse la nariz. Maquillarse los ojos. Perfumarse a la derecha y a la izquierda. Chupar una menta para el aliento. Ponerse tenis para hacer creer que nos vestimos en dos minutos. Adoptar una actitud cool mientras temblamos mirando el reloj. Un vistazo rápido en el espejo. Reajustar su tanga. ¿Se notan las marcas? La menstruación, ¿cuándo es? Contar los días en el calendario. Es para pronto. El pantalón blanco, quizás no es una buena idea. Pero no hay tiempo para cambiarse. Elegir la mejor pinta en el armario, la coordinación de tono sobre tono, es demasiado complicado... Entonces fumar un cigarrillo para ocuparse las manos. Y la boca.

Pasar la otra mitad de su vida a esperar.

Sentarse en el sofá sin moverse por temor de hacer huir la suerte o de hacer correr la pestañina. Acechar la estimulación…dring…saborear la secreción de epinefrina. Saltar fuera de la caja como un diablo de resorte. Agarrar la chaqueta, el bolso. Llaves en la cerradura. Escalera. Corazón que late. Sentirse viva. Puerta de carro que cierra de golpe.



Tres cuadras después.
Mala noticia. Mientras está manejando, él le explica que la acompañará a la reunión, pero después, tendrá mejor cosa que hacer, es decir, que tendrá mejor otra que follar. El timbrazo con apariencia de trompetas de Fama que ella esperó toda la noche suena ahora como una campana de muerte estremeciendo en pleno invierno.
El castillo de naipes se derrumba. La amargura viene a pasos agigantados. Hijueputa. ¿Qué está haciendo aquí? Acaba de ser depuesta de sus funciones de plan A. El capitalismo salvaje regula el libre cambio del comercio amoroso. Quisiera gritar pero su dignidad, incluso una vez hecho pedazos, no se lo permite.

En la sala, entre los pseudo-amigos, miramos las fotos de la última caminata. La gente bromea a su alrededor. Copa en la mano, ella sonríe por deber de sincronía. El buen humor del grupo se mezcla con su propio resentimiento y le da una indigestión. Como si se hubiera tragado un gran plato de mejillones a la marinera regados con zumo de naranja.

-¿Me prestan los baños, por favor, gracias? (1)

Sentada sobre el inodoro, ella llama las amigas. Encontrar un plan de emergencia.

-Hola, sí, ¿dónde están? No se muevan, nos vemos en media hora.

Despedirse de todas esas personas que estorban.

-Chao, chao, chao, genial, fue genial, sí, claro que sí, muchas gracias, nos vemos la otra semana, fantástico, hasta luego, chao. (1)

Y luego, en el hall, un hombre se acerca y lanza una frase inesperada, una frase en forma de salvavidas.
-¿Vamos a comer algo en el centro?
-¡Si, yo quiero todo lo que tú quieres! Me presentaré siempre como un artículo de consumo para que no tengas acceso a lo que soy.
-No te preocupes. No serás nada más que un número en la memoria de mi teléfono.
Volver a llamar a las amigas lo más pronto posible para abandonarlas mejor.
Al amanecer, sabanas arrugadas, todo esto terminará mal. Macho. (2)

…………………………………………………………………………………………..
Mujeres intercambiables. Hombres intercambiables. Superpoblación de yo y de tu. Desertificación afectiva. Erosión de los sentimientos.

Colmar sus propias deficiencias con las deficiencias ajenas.
Llenar el vacío con vacío.
Una bonita serie de batacazos en perspectiva.



¡SILENCIO!
El silencio no trae nada.
¿Usted está seguro?

 
(1) en español en el texto en francés.
(2) mal y macho son homófonos en francés.
 

Versión original, 21 de enero de 2006.
Versión blog 1, 26 de septiembre de 2012.
Versión blog 2, 5 de marzo de 2016.