viernes, 7 de febrero de 2014

Comme une comète.


Petite histoire d’un Noël Illuminé, écrite grâce aux images de la Chocolatina Jet.
 


 
Comme une comète, il entra dans ma vie, la glace et la poussière en moins. Sa queue poussée par le vent solaire et mesurant des millions de kilomètres n’était pas encore visible.
Je ne connaissais pas, non plus, l’ampleur du tremblement de terre que j’allais éprouver après sa chute sur ma planète terre. Il atterrit soudainement, sans me faire peur.
 

Nous avions, tous deux, des coutumes nocturnes et nous aimions les grottes profondes.

Avec ses pattes, il pouvait ressentir mes vibrations quand nous étions en train de danser.
Il percevait les légers changements de mes états d’âme.

Et, en cas de danger, nous pouvions nous cacher chacun dans notre chambre.
Nos compositions chimiques se ressemblaient, bien que nous ne vivions pas dans le même monde.

Il pouvait émettre une grande variété de sons pour m’entourer et me rassurer.
Grâce à ce système, je pouvais rester deux heures immergée et supporter n’importe quelle eau.

Parfois, j’avais peur de son rostre large et plat.
Je pensais qu’il pouvait attaquer une à une mes faiblesses et me réduire en miettes comme l’une de ses proies.

Mais par la suite, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune menace et il me défendait même des prédateurs.
Il était le plus rapide lorsqu’il s’agissait de me protéger.
Sa vue était perçante et il savait distinguer qui est qui.

C’était un être très spécial habité par des loups, des renards, des lièvres arctiques et un grand nombre d’oiseaux.
Les rennes aussi traversaient son horizon intime.

Pendant le solstice d’été, nous profitions du soleil qui nous brûlait les yeux  pendant les vingt-quatre heures du jour. Nous étions aveuglés mais cela nous  importait peu car nous savions que nous étions assis l’un à côté de l’autre. Accompagnés de cette certitude, nous pouvions continuer de sourire.

Parfois, je pouvais craindre ses éruptions violentes. Cela arrivait quand je m’y attendais le moins. Elles étaient implacables mais courtes.
Je les notais dans un cahier avec la date et l’heure. A côté, j’ajoutais une qualification : une, deux, trois étoiles selon l’intensité de la déflagration et la quantité de pierres et de laves expulsées dans l’air.
Je voulais aussi dessiner une, deux, trois têtes de mort pour consigner la magnitude de la douleur que j’avais ressentie au moment de l’explosion.

Mais je n’eus jamais à dessiner ce symbole mortifère car, à aucun moment, il ne me fit du mal. Jamais, il ne tenta de me blesser. Jamais il n’y eut, entre nous, une dispute qui excéda la brutalité d’un pétale de rose.
Non.
Entre nous, il y avait plutôt une constante activité et, malgré les risques éventuels, nous avons continué de vivre ensemble, très proches.
Nous partagions une vie très fertile grâce aux cendres que notre expérience avait laissées tout au long du chemin.
Cette comète s’était précipitée sur mon sol le vendredi 13 décembre 2013 à 7 heures du soir.

...Puis elle disparut.

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