lunes, 25 de marzo de 2013

Ma soeur la Nuit.


 
 
Yo de la noche vengo y a la noche me doy…

Soy hijo de la noche tenebrosa o lunática…

Tan sólo estoy alegre cuando a solas estoy

y entre la noche, tímida, misteriosa, enigmática!


¿Cuándo vendrá la noche que jamás se termina?

León de Greiff.1918.
 

 
La nuit qui ne se termine jamais est enfin arrivée pour lui. Un frère repose sur son lit de mort.

Je plante les choses autour de moi, fabriquer un chez moi, avoir des copains et des amours, je souffle, je respire, tout me semble léger et puis tout à coup très lourd.

Je crève et j’en ris, je ris et j’en crève. Je ne veux plus retourner là-bas, de l’autre côté des abysses. Il n’y a plus personne.

Je suis soeur de la nuit ténébreuse et lunatique. J’erre au fil des rues, au fil des discos, au fil des verres, au fil des hommes, et puis tout à coup, je me reprends.

Je plante mes petites graines de raison, pour être bien. Je cherche chez les autres l'endroit confortable que je ne trouve pas chez moi. Et puis finalement je détruis tout comme on piétine les plates-bandes du voisin qui nous énerve.

Rien n’avance à la bonne vitesse. Encore attendre, encore suspendre, remettre au lendemain, à la semaine prochaine ou à l’an nouveau.

Le ciel gris plombé passe au-dessus de ma tête. Je voudrais en profiter, le boire jusqu’à la lie mais je ne sais pas comment…j’ai le derrière engouffré dans ce canapé.

La mâchoire serrée me donne des crampes d’estomac.

Je voudrais vomir ma rancœur sur les pieds des passants…mais quelle rancœur ?

Je ne sais plus à qui j’en veux ? La haine m’abrutit et je reste somnolente. Le dos en compote et les pieds froids…mes yeux voudraient cajoler mais ils louchent et ne voient que le ciment et la poussière…les embouteillages, la fumée, le goudron…

Tout me gerce même la petite tourterelle à la queue marron qui se pose sur la pelouse…

Les heures sont aussi longues que l’avenue qui traverse la ville.

C’est une petite déprime au goût de rien, une petite déprime sans avant et sans après…une petite déprime de citadine enfermée dans une boîte…une petite déprime de fonctionnaire sans cause, sans conséquence, qui passe inaperçue, pas plus épaisse qu’une chiure de corbeau qui tombe dans le bleu azur.

Mais ma sœur la Nuit viendra…
 
 

No hay comentarios:

Publicar un comentario