jueves, 17 de marzo de 2016

Haïku de pacotille.4.v2. L’intimité dégrafée.



De sincères inconnus
Se croisent et brillent
À la fin d’une phrase.

Échanges pudiques
Feutrés comme la respiration
Sur la page.

Écrivains et lecteurs
Grâce à l’entremetteuse de papier
S’étreignent.

L’amour consommé
Se raconte à mots chuchotés
Délices et orgasmes.

L’un écrit
Dans l’intimité dégrafée
L’autre lit.

Les courbes naturelles
N’osent même pas imaginer
La feuille blonde.

Entre les lignes
Les communiants clandestins
Se coupent les yeux.

Puis siphonnent
Avidement des deux côtés
Ce qui grouille.

L’univers fiction
Dépasse l’absurdité évidente
De la réalité.

Reconnaissance infinie
À tous les livres qui m’ont sauvé
La vie en trop.

 

Version blog 1, 29 mai 2013.

 

No hay comentarios:

Publicar un comentario